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]]>A l’origine, il s’agit d’un outil pour tracer des lignes droites à l’encre. Il était particulièrement utilisé dans le dessin technique ou l’architecture. Il se compose de deux lames de métal reliées entre elles par une vis pour en régler l’espacement. On le charge d’encre comme une plume de calligraphie classique.
Même si cette version peut éventuellement servir à dessiner des lettres, les rulling pens les plus fréquemment utilisés en calligraphie sont en fait une version détournée, et son conçus spécifiquement pour tracer des lettres. Les lames sont plus larges et courbes, ce qui permet de moduler l’épaisseur du traits en changeant l’inclinaison. Les formes varient, et il en existe beaucoup de modèles, pour autant de rendus différents.
Il en existe de 2 types : avec une vis pour régler l’espacement des lames de métal, ou des « folded pen » qui sont simplement constitués d’une pièce de métal pliée en deux.
Utilisés avec assez de rapidité, ils créent des projections le long du tracé qui donne un effet très texturé et irrégulier, qui est souvent ce que l’on recherche avec ces outils (mieux vaut ne pas mettre ses plus beaux habits pour pratiquer !). Ils sont particulièrement adaptés à la pratique de la calligraphie « gestuelle » : des lettres assez libres, créées par des mouvements amples, sans ligne de base ni hauteur de caractère fixe.
Difficilement trouvables en boutique en France (je n’en ai jamais vu), plusieurs fabricants les distribuent sur internet, notamment la marque brésilienne Dreaming Dogs qui propose de très belles choses.
Il est également possible de bricoler soi-même des outils du même type. Les « cola pen » sont des folded pens créés à partir d’un canette de métal (d’où leur nom). Le résultat peut être un peu aléatoire, le métal des canettes étant très fin ils vont s’user assez vite, mais on peut obtenir de très belles choses, souvent encore plus « sales » qu’avec un vrai ruling pen.
On peut aussi arriver à des résultats très intéressants en meulant un Parallel Pen, de la marque Pilot. On obtient une lame arrondie et un débit d’encre plus important, permettant d’obtenir des traits se rapprochant fortement d’un rulling pen (en plus petit).
Ci dessous un petit tuto de notre membre Renaud :
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]]>Qui est Cyril Dosnon ?
Originaire de Bourgogne et parisien d’adoption, Cyril a suivi un début de parcours de graphiste plutôt classique : ENSAAMA (École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art), puis ESP (École Supérieure de Publicité) et l’École Estienne. S’en suivent 3 ans dans une grande agence parisienne, BETC, qu’il a finalement quittée pour réaliser son rêve : devenir serveur (hé oui). Un changement de cap qui ne devait pas durer puisqu’il revient petit à petit à ses premiers amours en travaillant comme freelance, ce qui occupe aujourd’hui tout son temps.
Ses activités professionnelles vont de l’identité visuelle à l’illustration (surtout du lettrage), en passant par la réalisation de clips et beaucoup d’autres choses.
Le lettering
S’il s’est mis au lettering, c’est à cause de la loi Evin ! Alors qu’il travaillait encore en agence, il a eu à travailler pour la marque Ricard. La loi Evin ne laissant que peu de liberté sur les visuels à utiliser, le lettrage était une bonne alternative. Il y a pire comme contexte pour débuter !
« Avec le temps je me suis rendu compte que travailler sur la lettre ça me déconnecte complètement. Il y en a c’est le tricot, d’autres le jardinage, moi c’est écrire 100 fois le même mot de 100 manières différentes. Je ne sais pas pourquoi mais c’est mon héroïne à moi. »
Il n’a pas vraiment de style ou d’outils de prédilection, et préfère s’adapter à chaque projet : du vieux pinceau foutu pour une texture bien rock’n roll aux courbes de bézier pour des rendus plus propres. Une petite préférence quand même pour le doigt sur une vitre embuée !
Le projet qu’il nous présente ici est donc son premier, pour Ricard.
La parole à Cyril Dosnon
D’après une intention commune de la directrice artistique que j’assistais à l’époque et moi-même, j’ai gribouillé des compos typos en forme de verre ballon. La veille de la présentation client destinée à valider ces brouillons, j’ai passé une bonne partie du jour et de la nuit à les travailler dans l’espoir qu’ils ne fassent pas appel à l’achat d’art (service intégré aux agences de pub destiné à trouver des talents extérieurs pour réaliser les campagnes).
Ç’a été difficile car je n’étais pas bon, je sortais tout juste de l’école et c’était la 1ère fois que je faisais ça. Contrairement à beaucoup de mes compères je n’avais jamais touché une bombe de peinture de ma vie (à part peut-être pour dorer un bougeoir), donc aucune expérience en lettrage. Au final la campagne est sortie et on a eu de super retours, on a même reçu un club des Directeurs Artistiques catégorie typographie. Il y a d’ailleurs eu un 2ème volet l’année suivante avec 3 nouvelles accroches. Ç’a été génial de pouvoir m’y mettre une seconde fois, car avec le recul je voyais déjà beaucoup de défauts à corriger dans la 1ère édition.
Ricard a été un énorme levier pour moi, même 6 ans après sa sortie cela m’apporte encore du boulot. Bon et c’est du détail mais j’étais fan de Ricard à l’époque, donc ce projet c’était comme si ton 1er boulot avait été de bosser pour ta marque préférée. Ça n’arrive jamais ce truc !
Merci à Cyril pour ce beau partage rafraîchissant !
Je vous invite à aller voir le reste de ses travaux, ça vaut le détour :
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]]>L’article Stage de gravure lapidaire est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>C’est l’occasion d’apprendre les fondamentaux de la capitale gréco-romaine (la première journée), puis de s’essayer à l’art ancestral de la gravure de lettres sur pierre en réalisant le projet de son choix (abécédaire, pangramme ou autre). Le stage s’adresse aussi bien aux débutant qu’aux personnes confirmées.
Plus d’infos sur la gravure lapidaire sur son site et dans la vidéo en bas de l’article.
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]]>L’article L’inspi du vendredi #18 – lettering à la bombe est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>C’est donc assez logiquement qu’on voit beaucoup ces derniers temps le mouvement inverse : du lettering pratiqué sur mur à la bombe de peinture. Certains artistes sortent des codes classiques du graffiti pour utiliser leur savoir-faire à la bombe afin de créer des lettrages, qui s’apparentent plus à ce qui se fait d’habitude sur papier (On va éviter ici le débat récurent sur « est-ce que c’est du graffiti ou pas ? », peu importe en fait.).
Un des pionniers dans cette direction a été Gary, un anglais membre des collectifs MSK et HA. Ses œuvres sont d’une propreté à couper le souffle. Il met à profit sa technique impressionnante non pas au service d’une surenchère d’effets, mais pour créer des lettrages souvent très simples et toujours très intéressants.
Il collabore régulièrement avec son compatriote Pref. Quelques peintures qu’ils ont réalisées en duo :
Pref a pas mal fait parler de lui ces derniers temps, avec ses compositions où il mélange deux voire trois mots dans un même lettrage.
De plus en plus de peintres se mettent au lettering sur mur :
L’allemand Hocker fait aussi de la calligraphie à le bombe. Cela demande une technique bien particulière puisque la largeur du trait ne varie pas avec la pression que l’on met avec le doigt, mais en fonction de la distance de la bombe avec le mur :
Voir cette publication sur Instagram
Le new yorkais It’s a living :
Eksen, de Guadalajara, au Mexique :
Le bruxellois Edwin Bourquin a.k.a. Ocréos, que vous connaissez sûrement déjà si vous fréquentez notre groupe Facebook :
Et on termine avec le français Shane, des collectifs ODV et The Bulshiters.
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]]>L’article Workshop lettering à Lyon est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>Au programme, les bases du lettering et tout ce qu’il faut savoir pour la réalisation d’un bon lettrage. Le matériel et le repas sont compris.
Vous pouvez retrouver tous les détails et réserver par ici.
Ils avaient déjà organisé un premier workshop à Lyon, ainsi qu’un à Paris. Une vidéo avait été tournée lors de ce dernier :
Pour découvrir le travail de Steph, vous pouvez (re)lire l’article que nous lui avions consacré.
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]]>L’article L’inspi du vendredi #15 – le lettering dans l’édition jeunesse est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>Pour commencer, les couvertures de « Alice au pays des merveilles » et « De l’autre côté du miroir » par Martina Flor. Je trouve l’une des deux un peu gâchée par la gamme de couleurs, je vous laisse deviner laquelle !
Jill Howarth, qui elle aussi s’attaque à « Alice au pays des merveilles », et à d’autres classiques :
Pemberley Pond, avec notamment « Good night stories for rebel girls », un best seller du moment :
Dana Tanamachi, pour Penguin Books :
Jessica Hische, une des artistes lettering les plus en vue actuellement, s’est elle aussi prêtée au jeu et vient de sortir son premier livre pour enfants : Tomorrow I’ll be Brave.
À vendredi prochain pour votre dose d’inspiration lettering, et n’oubliez pas le challenge de la semaine autour du mot « abasourdir » !
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L’article L’inspi du vendredi #15 – le lettering dans l’édition jeunesse est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>L’article L’inspi du vendredi #10 – bière et lettering est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>On va mettre le chauvinisme de côté, ce n’est clairement pas en France ou en Belgique que l’on trouve les plus belles bouteilles ! S’il se fait de belles choses un peu partout autour du globe, les États-Unis sortent du lot. Le mouvement des « makers » a vu la création de nombreuses micro-brasseries, dont certaines sont devenues très importantes, avec un souci marqué pour l’aspect visuel.
Trêve de blabla, place aux images.
Le lettrage fait main et la technique du stippling (pointillisme) prennent toute leur dimension sur ces étiquettes de Tommy Dyer pour la brasserie américaine Bull & Bush.
Série d’étiquettes créées par Snask pour les suédois de PangPang brewery
Économie de moyens, avec cette bouteille sérigraphiée en 1 couleur pour Barcelona Beer Company, par une star locale du graphisme : Alex Trochut.
Un bel ambigramme (lettrage pouvant être lu dans les 2 sens) pour cette bière de Mexico, signé Factor Tres
Joli visuel qui casse les codes du genre, avec ce travail autour de l’esperluette pour la brasserie anglaise Vocation brewery, par le studio Robot Food.
Une bière un peu particulière, puisqu’il s’agit d’un cadeau qu’a fait l’agence américaine Sincerely Truman à ses clients et amis pour les fêtes de fin d’année. Brassée et packagée pour l’occasion, ils en détaillent tout le processus sur Behance.
Un écrin à la hauteur du contenu, pour cette bière haut de gamme des californiens d’Almanac. Auteur inconnu.
Toujours chez Almanac, par Chad Michael.
Encore une agence qui utilise la bière pour se faire mousser. Cette fois-ci c’est Maven Agency qui a demandé au sud-africain Rudy De Wet de créer l’étiquette du cadeau offert à leurs clients.
Un style bien américain et un bel effet de matière pour cette Old Woden Tooth, par 1 Trick Pony pour Taft’s
Les États-Unis encore, avec plusieurs séries du graphiste Jeremy Teff.
2 projets de l’agence brésilienne Filmorama.
Les américains de The brandit, agence spécialisée dans le domaine, pour White Street Brewing Co.
Et on termine avec ces créations de l’agence canadienne Hired Guns Creative.
C’est tout pour aujourd’hui, on se retrouve vendredi prochain pour l’inspiration hebdomadaire. D’ici là, n’oubliez pas le challenge, cette semaine on travaille autour du mot Kayak, à vos crayons !
sources : The Dieline – Lovely Package – Oh Beautiful Beer – …
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L’article L’inspi du vendredi #10 – bière et lettering est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>L’article L’inspi’ du vendredi #09 — Les camions indiens est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
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Il s’agit d’un vrai mouvement artistique populaire, qui sert de publicité mais aussi à refléter la personnalité de celui qui conduit le camion. Les conducteurs passent parfois plusieurs semaines loin de leurs familles et leur camion est un peu leur deuxième maison. Les lettres ont une place prépondérantes dans ces décors, que ce soit en indi ou en anglais, et chaque peintre peut avoir un style d’alphabet qui lui est propre
source : projecthornplease.com
En plus de leur nom ou des références aux différentes cultures indiennes, on retrouve très souvent des messages porte-bonheur, et les phrases « Blow horn« , « Horn please » ou « Use dipper at night« , qui sont destinées aux autres usagers de la route (« klaxonnez », « utilisez les feux de croisement la nuit »).
source : aroundtheworldin800days.com
source : leklektik.wordpress.com
source : mmletloose.wordpress.com
Malheureusement, comme partout, cet art à tendance à disparaître aux profit de stickers vinyle beaucoup moins charmants. Un projet a été monté pour tenter de préserver cette culture en digitalisant des alphabets réalisés par des peintres indiens pour en faire des typographies numériques. Mais un fois converties en vecteurs bien nets et proprets, ces lettres perdent un peu de leur charme…
Si le sujet vous intéresse je ne saurais que vous conseiller de regarder le superbe documentaire Horn Please.
HORN PLEASE from Shantanu Suman on Vimeo.
Il existe aussi un livre du même nom, dont sont tirées plusieurs photos de cet article.
À vendredi prochain pour votre dose d’inspiration !
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L’article L’inspi’ du vendredi #09 — Les camions indiens est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
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