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]]>A l’origine, il s’agit d’un outil pour tracer des lignes droites à l’encre. Il était particulièrement utilisé dans le dessin technique ou l’architecture. Il se compose de deux lames de métal reliées entre elles par une vis pour en régler l’espacement. On le charge d’encre comme une plume de calligraphie classique.
Même si cette version peut éventuellement servir à dessiner des lettres, les rulling pens les plus fréquemment utilisés en calligraphie sont en fait une version détournée, et son conçus spécifiquement pour tracer des lettres. Les lames sont plus larges et courbes, ce qui permet de moduler l’épaisseur du traits en changeant l’inclinaison. Les formes varient, et il en existe beaucoup de modèles, pour autant de rendus différents.
Il en existe de 2 types : avec une vis pour régler l’espacement des lames de métal, ou des « folded pen » qui sont simplement constitués d’une pièce de métal pliée en deux.
Utilisés avec assez de rapidité, ils créent des projections le long du tracé qui donne un effet très texturé et irrégulier, qui est souvent ce que l’on recherche avec ces outils (mieux vaut ne pas mettre ses plus beaux habits pour pratiquer !). Ils sont particulièrement adaptés à la pratique de la calligraphie « gestuelle » : des lettres assez libres, créées par des mouvements amples, sans ligne de base ni hauteur de caractère fixe.
Difficilement trouvables en boutique en France (je n’en ai jamais vu), plusieurs fabricants les distribuent sur internet, notamment la marque brésilienne Dreaming Dogs qui propose de très belles choses.
Il est également possible de bricoler soi-même des outils du même type. Les « cola pen » sont des folded pens créés à partir d’un canette de métal (d’où leur nom). Le résultat peut être un peu aléatoire, le métal des canettes étant très fin ils vont s’user assez vite, mais on peut obtenir de très belles choses, souvent encore plus « sales » qu’avec un vrai ruling pen.
On peut aussi arriver à des résultats très intéressants en meulant un Parallel Pen, de la marque Pilot. On obtient une lame arrondie et un débit d’encre plus important, permettant d’obtenir des traits se rapprochant fortement d’un rulling pen (en plus petit).
Ci dessous un petit tuto de notre membre Renaud :
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]]>L’article Review du Letter + Grid Builder Bundle de Stefan Kunz & Ian Barnard est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>Dans les étapes de la réalisation d’un lettrage, il y en a une que je trouve particulièrement pénible : la construction des grilles. Si vous vous demandez encore quelle est leur utilité, je vous invite d’abord à lire mon précédent article où j’explique tout ce qu’il y a à savoir sur elles. Je ne faisais donc jamais de compositions de plusieurs mots par peur de ne pas savoir comment m’y prendre. Et, je l’avoue, par flemme également. Alors quand je me suis mise en tête de me lancer enfin dans ce projet personnel de recettes illustrées, j’ai cherché une solution pour me faciliter la vie.
Stefan Kunz & Ian Barnard sont deux gros noms du lettering d’aujourd’hui. Vous avez sûrement déjà dû voir passer l’une de leurs vidéos. Kunz est un adepte des compositions sur mur à la craie, tandis que Barnard est un peu plus polyvalent tout en s’essayant à tous les supports possibles. Ils se sont donc associés pour nous proposer tout un set de grilles pré-faites que vous pouvez utiliser sur iPad via Procreate mais aussi sur Photoshop, Illustrator, Affinity Designer et Autodesk, ou même les imprimer. Bref, vous pouvez vous en servir comme bon vous semble !
Les pages de descriptions sont très bien faites, tout est clair sur le contenu et il y a même un tutoriel pour vous expliquer comment installer vos brushes.
Le Letter Builder se compose de 8 variantes de grilles pour des styles de lettres allant du Light au Bold. La grille se découpe ainsi :
– une grille verticale pour le gabarit de la lettre
– des cercles pour créer les arrondis
– un « X » pour les diagonales.
Avec ça, vous couvrez toutes les possibilités d’une lettre.
Le deuxième kit du bundle concerne la composition. Vous avez en tout 35 grilles avec des formes variées : arc de cercle, composition dynamique montante, ascendante, etc… Chaque grille est comme un bloc avec une ligne centrale horizontale qu’on peut qualifier de hauteur d’x. Vous pouvez les agrandir, réduire, de manière homothétique ou non afin de créer des lettrages plus ou moins condensés.
Pour ma part, je trouve le Grid Builder très utile. Une fois que la composition est définie, l’ajout et le placement des grilles se fait très rapidement. C’est un gain substantiel de temps dans la finalisation du lettrage. Toutefois, il faut bien faire attention de ne pas réfléchir avec ces grilles en tête au risque de se brider et de s’enfermer, et de concevoir des lettres manquants de dynamisme.
Quant au Letter Builder, je suis plus mitigée sur son utilité. Il va surtout servir dans le dessin de lettres très géométriques, nécessitant l’intervention d’une règle, ou du moins sur la base puisque vous pouvez toujours les enluminer par la suite. Je n’en ai pour l’instant pas eu l’utilité car je n’évolue tout simplement pas dans ces styles.
Que ce soit le Letter Builder ou le Grid Bundle, ils ont au moins le mérite de poser des guides pour les débutants en leur évitant de passer trop de temps sur cette étape rebutante. Ils permettent aussi de bien comprendre et de travailler la cohérence d’un lettrage.
Pour les intermédiaires et avancés, ils peuvent faire gagner un temps monstrueux. Dans tous les cas, ces brushes restent un outil qui peut vous aider à mieux construire vos lettrages mais qui ne remplacera jamais la pratique ! Gardez également en tête que l’intérêt de dessiner des lettres réside aussi dans l’ingéniosité dont vous ferez preuve pour les imbriquer entre elles.
Pour un prix de $28 pour le bundle, et $19 par kit, c’est finalement plutôt cher pour ce que c’est. On aurait aimé un prix un peu plus attractif pour du grand public loisir, quitte à avoir moins de variantes, puisque c’est surtout à eux que s’adresse ce kit.
Malgré tout, si vous avez le budget, je vous encourage à le prendre. Il m’a permis de me débloquer sur mon projet et de ne pas me décourager à chaque fois que je dois tirer des lignes. Et peut-être qu’en cherchant, vous trouverez une alternative avec un meilleur rapport qualité prix.
Letter Builder
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]]>L’article Arcade game typography : The art of pixel type est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>Toshi Omagari est un passionné de salle d’arcade et de typo en général. Lorsqu’il a commencé à faire des recherches sur les polices utilisées par les jeux dans ces salles enfumées, il s’est vite rendu compte qu’il n’existait rien. Il s’est donc mis en tête de rassembler lui-même toutes les informations qu’il trouverait et d’en faire profiter un maximum de personnes à travers un livre : « Arcade game typography : The art of pixel type ».
L’objet est un beau livre broché en couleurs de 272 pages, édité par Thames & Hudson Ltd. Et, vous vous en doutez, entièrement en anglais.
Il possède une couverture souple avec une belle encre argentée sous laquelle se révèle une première de couverture monochrome, reprenant le visuel du dessus imprimé uniquement au vernis. L’effet est magnifique, la minimaliste que je suis est aux anges ! Je préférerais presque cette version !
Si vous êtes un fana des collectors, sachez qu’il existe également une version avec une couverture cartonnée, sold out à cette heure-ci. Le visuel reprend la lettre « A » en première de couverture, et le « Z » en quatrième, pleine page donnant aussi un superbe effet.
C’est donc un très beau livre, mais qu’en est-il du contenu ?
Il se divise en plusieurs parties. Dans la première partie, l’auteur nous explique sa démarche, mais aussi toutes les contraintes techniques de l’époque. Tout cela permet de comprendre comment ont été construites ces polices, pourquoi ces choix, et surtout qu’elles dérivent quasiment toutes d’une même base, copiée et modifiée, avec des résultats plus ou moins réussis, pour des besoins différents.
Le livre se segmente ensuite en 10 chapitres, un pour chaque style de lettres :
Dans chacun des chapitres, on retrouve un petit texte introductif, plusieurs polices entières accompagnées d’une description, et des images de certains jeux emblématiques de l’époque. Le format de présentation alterne entre plusieurs polices par page, un zoom sur une lettre ou un jeu accompagné de ses caractères en pleine page. La description proposée nous permet de mettre en lumière le rapport entre les polices, et la spécificité de certains caractères afin de pouvoir comparer les différents dessins.
Comme d’habitude pour ce type de contenu, il vous faudra maîtriser un peu l’anglais si vous souhaitez comprendre l’aspect technique abordé. Toutefois, comme tous les livres traitant de la typographie, il regorge d’images qui se suffisent à elles-mêmes.
Personnellement, j’ai un gros faible pour l’amateurisme de cette époque ainsi que les contraintes qui obligeaient à se creuser les méninges. Les métiers étaient nouveaux, le secteur en plein essor et tout était permis. On se retrouve alors avec des polices dessinées par des graphistes qui n’y connaissent rien, ou des développeurs dont ce n’est pas le métier. Il en ressort alors de vraies pépites, des lettres avec un caractère parfois unique. C’est une véritable mine d’or, avec des propositions fabuleuses pour certaines lettres. À posséder si vous aussi, vous êtes un amoureux du pixelart, ou si vous cherchez un ouvrage un peu différent.
Arcade game typography: The art of pixel type — version classique
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]]>L’article [Test] Le papier Hand Lettering de Hahnemühle est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>« Le papier satiné permet aux feutres à dessin, aux feutres à écriture et aux crayons de glisser facilement. Vos esquisses se laissent gommer sans difficultés sur la surface entièrement couchée et les pointes sensibles de vos feutres sont épargnées. La surface lisse retient les couleurs et évite la décoloration.
Source : site Hahnemühle
Le blanc brillant assure des couleurs intenses, les motifs colorés et monochromes rayonnent et peuvent être facilement scannés et modifiés digitalement.
Ses propriétés d’absorption et de séchage le rendent parfait pour les feutres à dessin, pour les feutres à écriture ainsi que pour les marqueurs. »
Premières impressions : Belle glisse – Supporte bien la gomme⠀
Au début l’aspect très lisse m’a un peu déstabilisée. En effet j’ai l’habitude de travailler avec des papiers qui accrochent beaucoup plus. Finalement avec une mine un peu large c’est très agréable, en revanche une mine pointue a tendance à accrocher et marquer le papier, donc à éviter. Le papier supporte très bien la gomme (pas de peluche, ne s’abîme pas) et le crayon part bien.⠀
Premières impressions : Rendu des couleurs dépend du débit d’encre – Glisse très agréable – Boit beaucoup ⠀
Le papier boit et l’encre peut donc s’étaler un peu. Pour les feutres à fort débit d’encre type Ecoline ou Winsor&Newton, la couleur n’est pas brillante mais au contraire un léger grain apparaît (texture du papier) en raison de cette absorption. Pour ces feutres-là, je préfère personnellement du papier plus épais type papier aquarelle.⠀
Avec des feutres fins et au débit plus faible, comme le Pentel Touch ou le Tombow Fudenosuke Hard, on profite juste de la surface très lisse, sans voir apparaître de grain dans les zones encrées. C’est top
Le Pentel Fude Brush Pen (rose dans mon cas) réagit étonnamment très bien : l’encre n’est pas bue par le papier, la couleur reste super vive Je ne sais pas si c’est dû à un faible débit d’encre ou à sa composition.
Comme annoncé, le papier est très blanc. Cela permet un beau contraste avec le noir, le gris et les couleurs et ainsi les lettrages ressortent bien. Autre avantage non négligeable, ce contraste permet aussi de numériser facilement ses travaux de lettering, avec l’application Adobe Capture par exemple. Sur ce point donc promesse tenue !
Les dessins préliminaires peuvent être faits au crayon sans souci. Le papier se laisse bien gommer, sans pelucher ni garder de trace pour peu que vous n’ayez pas trop appuyé.
Le toucher très lisse rappelle un peu le papier glacé. Les gros marqueurs et feutres à débit d’encre important comme les Prockey ou Ecoline sont, pour moi, à éviter. Comme toute l’encre est bue la couleur perd en brillance, et on voit que le papier est imbibé.
J’ai trouvé ce papier particulièrement adapté pour des stylos à la mine assez fine comme le Staedtler Pigment Liner ou même les uniball à encre gel. Il est aussi très chouette avec des feutres fins comme les Tombow Fudenosuke, qui glissent bien dessus sans le saturer !
N’hésitez pas à dire si ce test vous a plu et si vous voulez en voir d’autres sur le blog des Apprentis Lettreurs !
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]]>L’article An introduction to Expressive Lettering par Kyle Letendre est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>Kyle Letendre est un lettering artist freelance vivant à Chicago aux États-Unis. Je vous avais déjà présenté un de ses travaux dans une inspi’ du vendredi sur le Pride Month. J’apprécie particulièrement ses compositions pleines de vie et dynamiques, dans des styles vraiment variés qui montrent l’étendue de son savoir faire. D’ailleurs, je ne suis pas la seule à l’avoir remarqué, puisqu’il a collaboré avec de grandes marques comme Instagram, Adobe, AirBnB ou encore McDonald’s. De temps en temps, Kyle Letendre anime des workshops et propose un livret retraçant tout ce qui a été dit durant cet atelier. C’est donc ce petit livret dont je veux vous parler.
La technique employée pour imprimer s’appelle la risographie — par ici pour en savoir plus ! — qui permet un rendu unique grâce à ses limites. Pour faire court et rapide, le papier passe dans la machine pour imprimer les différentes couches de couleurs, qui peuvent se décaler et rendre l’exemplaire qu’on tient entre les mains unique.
Le livret de Kyle Letendre est donc en deux couleurs : rose et bleu, imprimés avec plus ou moins d’intensité et de trame, qui font apparaître une troisième couleur une fois superposées. En parlant du rose, c’est une couleur qu’il est impossible de reproduire avec un procédé classique, car le fluo nécessite une encre spéciale pour avoir cet éclat. Quant au papier, il est bien épais donnant un aspect très qualitatif au produit.
Voilà qui en fait un bien bel objet pour les amateurs de livres et de papiers comme moi.
Okay, okay c’est un beau livre, mais ce qui importe, c’est l’intérieur me direz-vous. Et bien là-dessus, il n’est pas avare en contenu. Au total il y a 32 pages où Kyle Letendre nous fait part de sa vision du Lettering et nous explique tout un tas de choses techniques ou autre pour comprendre les lettres et progresser. Et le tout est accompagné de jolies illustrations :
Si l’anglais ne vous dérange pas, c’est une bonne introduction au lettrage, très complète et succincte qui permet de débuter et même de trouver de nouvelles manières de faire. Car Kyle Letendre nous dévoile entièrement son process, rien que ça, et c’est extrêmement instructif étant donné que chaque artiste à sa manière de faire. C’est également un bon complément à un livre plus détaillé comme celui de Francis, Les Ateliers du Lettering, qui rentrera plus dans le détail. L’avantage de ce livret, c’est qu’il peut se glisser facilement dans son sac à dos ou dans la housse de son iPad et ainsi avoir toujours à portée de main un petit rappel. Au-delà de son côté instructif, les illustrations et lettrages présentés sont une belle source d’inspiration, en témoignent la douzaine d’empattements différents que Kyle Letendre nous a dessinés.
Bref, un incontournable pour les amoureux de beaux objets et de lettres.
Pour l’anecdote, les frais de port affichés dans le store étant assez élevés, Kyle Letendre a eu la gentillesse d’ajuster au coût réel en me remboursant une bonne partie !
Le shop — actuellement en rupture n’hésitez pas à vous abonner pour ne pas louper la prochaine édition !
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]]>L’article L’iPad Pro + PaperLike — Retour d’expérience Part 02 est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>Avez-vous déjà entendu parler de PaperLike ? C’est un film à poser sur votre tablette, tout comme les films de protection anti rayure. Sauf que l’intérêt de celui-ci, comme son nom l’indique si bien en anglais, Paper = papier , Like = comme, PaperLike = Comme du papier, réside dans le fait de reproduire le grain de ce dernier. Vous savez, cette fameuse sensation dont je vous parlais et qui me manquait tant !
À partir du moment où j’ai pris le temps de poser le film — oui car c’est plutôt long et ça fait toujours peur à poser ce genre de choses — l’iPad a pris une toute nouvelle dimension. La reproduction du grain du papier est incroyable. La sensation est réelle, l’Apple Pencil ne glisse plus, au contraire, il accroche sur la vitre comme un crayon accroche sur une feuille. Même le bruit semble similaire, ce doux scratch scritch quand vous frottez la mine sur la surface de la feuille… Pour vous donner une idée de l’aspect que ça pourrait avoir, c’est la même sensation que peut l’être un écran de liseuse, type Kindle.
Le second point non négligeable, c’est la force avec laquelle j’appuie sur la mine. Là où avant, je n’avais pas de sensation de retour, j’avais tendance à appuyer comme une brute. Désormais, je manie l’Apple Pencil comme je manierais un crayon, avec toutes les subtilités de celui-ci. Et je n’ai plus mal à la main !
Si bien sûr. À partir du moment où vous posez une couche supplémentaire sur un écran tactile vous perdez forcément sur plusieurs points :
– la luminosité : c’est indéniable, même si je trouve la différence peu marquante et surtout peu gênante, vous perdez en brillance des couleurs. Ce point ne me gêne pas, c’est comme-ci vous passiez d’un écran brillant à une feuille de papier mate. Au contraire, comme pour les liseuses, ça a un côté reposant pour les yeux.
– la netteté : tout comme la luminosité, ce point ne me gêne guère. La texture du film donne un léger grain à l’écran. Pour certains c’est un véritable problème surtout avec un écran dit retina, prônant donc la netteté et la beauté d’image. Pour ma part, je n’y ai vu aucun changement lors de mon utilisation même sur des illustrations avec de la texture.
Le film est un projet Kickstarter à la base. Crowdfoundé avec succès, il est désormais disponible sur la toile pour un prix qui peut en refroidir plus d’un : 30€.
Mais croyez-moi, ce prix est largement justifié. Tout d’abord, le paquet contient tout en double. Vous avez donc deux films ! Le film est livré avec plusieurs éléments pour nettoyer votre écran, et des guides pour vous aider à le poser. On vous donne même un lien pour une vidéo sous-titrée en français qui vous montrera étape par étape comment poser votre film. Enfin, avec tous les arguments cités au-dessus, l’économie de papier, de calque et de feutres me semble valoir ces petits euros :p
Vous l’aurez compris, c’est réellement le jour et la nuit pour ma part. La pose de ce film apporte exactement ce qui me manquait par rapport aux outils traditionnels. Je ne l’enlèverais donc pour rien au monde ! Quant aux contreparties, elle n’ont pas d’impact chez moi alors que j’ai l’œil et que je repère un pixel de décalage sur mes design !
iPad Pro 12,9 pouces
iPad Pro 9,7 pouces
iPad Pro 10,5 pouces
iPad Pro 11 pouces
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]]>L’article Brand by Hand de Jon Contino est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
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Alors, quand il a annoncé qu’il sortait un livre « portfolio », j’étais à la fois excité mais aussi un peu sur la réserve, parce que les livres portfolio, ça peut être sympa, mais si tu connais déjà bien le travail de l’artiste, tu es un peu frustré de ne finalement pas découvrir grand chose.
Je l’ai donc commandé et reçu le jour de sa sortie, le 25 octobre dernier. Ma première impression a été de découvrir un superbe objet. Tout noir. Et qui sentait bon le papier. Visiblement, Jon a réfléchi dans les détails à la présentation de son livre. Tout est vraiment de très belle qualité et agréable à feuilleter.
Je commence alors à le parcourir et je commence à le lire. Car oui, je lis les livres, même les livres portfolios où l’attention est souvent dirigée vers les visuels. Mais je lis toujours, même si c’est parfois écrit trop petit, même si le livre est trop grand pour être tenu convenablement pendant la lecture.
Et là, j’ai l’impression de découvrir un journal intime. Jon Contino raconte sa vie, son enfance new-yorkaise, sa passion d’ailleurs pour sa ville. Son travail prend alors un nouveau sens pour moi. Et me voilà à dévorer le livre en une seule fois. Je lis puis je regarde les travaux en relation avec le texte. Tout prend son sens. Je savais déjà que son travail était en parfaite harmonie avec sa personnalité, mais je n’avais pas conscience des difficultés qu’il a pu rencontrer, des doutes récurrents qu’il a pu avoir, globalement de ce que la vie a pu lui réserver, de positif ou négatif. Et de voir le résultat de ce cheminement à travers ces travaux rend le livre complètement attachant. En fait, bien au-delà du livre, c’est l’artiste qui est attachant. Il se livre sans réserve. Et franchement, j’ai pris une claque.
Pouvoir avoir ce regard sur sa propre vie et de faire le lien avec tous ces travaux que tu réalises chaque jour, c’est fabuleux je trouve. Nombre d’entre nous ne sont pas capables de faire cette introspection.
Au-delà de l’aspect personnel du livre, Jon Contino nous montre ses plus beaux travaux. Toujours puissants sans être parfaits techniquement, ça nous invite à nous poser des questions sur notre propre travail. Quelle est la part de créativité que l’on peut avoir tout en gardant un aspect technique indéniable ? Est-ce que d’ailleurs la technique est si importante que ça ? A l’ère d’Instagram où la perfection met constamment la pression à chacun, et je ne parle pas ici que pour le lettering, ça fait du bien de voir un livre comme ça, avec des travaux complètement exprimés, vécus et personnels.
Donc, franchement, c’est bientôt Noël, n’hésitez pas à le demander à la vieille barbe blanche. Vous serez conquis et peut-être que ça vous fera réfléchir aussi sur votre propre vie et la relation que peut avoir votre travail avec votre personnalité
L’article Brand by Hand de Jon Contino est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
]]>L’article L’iPad Pro + l’Apple Pencil — Retour d’expérience Part 1 est apparu en premier sur Les Apprentis Lettreurs.
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Cet avis est totalement subjectif et n’engage que moi. Je n’ai pas testé d’autres tablettes et donc ne pourrai pas comparer avec une Surface Pro, par exemple. Je vais vous parler de mon expérience personnelle et de mon histoire autour de cet outil. Pour la partie technique, mémoire, capacité, taille de l’écran… Je vous invite à lire les quelques articles en lien en bas de celui-ci pour trouver vos réponses, ou tout simplement, demandez à notre grand ami à tous, Google.
À moins d’être un ours vivant dans une caverne, vous avez certainement entendu parler de cette tablette sortie en 2015. Une des grandes nouveautés résidait dans la possibilité d’utiliser un stylet pour dessiner directement sur l’écran et ainsi reproduire le dessin sur papier, mais également la peinture, l’aquarelle, ou toute sorte d’effet manuel. En gros, la promesse de la pomme était qu’il était désormais possible de reproduire une toile sur son iPad Pro.
Ok, me direz-vous, mais ce n’est pas une révolution, la Surface Pro le faisait déjà et Wacom, leader des tablettes graphiques le proposait également. Certes, cependant la fameuse tablette écran de Wacom coûte un rein pour juste gribouiller le week-end et la Surface Pro, c’était avant tout un PC avec tous les avantages et inconvénients de celui-ci. Alors pourquoi cette fameuse tablette ?
Pour ma part, l’achat d’un iPad Pro s’est un peu fait par hasard. Étant designer freelance et travaillant dans un local avec un énorme iMac 27′, j’avais besoin d’un outil transportable pour faire mes devis, des recherches et autres qui soit petit, un peu polyvalent et utilisable sur mon canapé. Mon choix s’est forcément tourné chez Apple, puisque sans être une fangirl, tout est Mac chez moi pour une facilité d’utilisation et de transferts de données. D’accord, j’ai un petit faible pour la marque et son design épuré, je vous l’avoue.
J’ai donc testé en magasin ce fameux Apple Pencil sous Adobe Draw, le petit frère d’Illustrator. Le vectoriel c’est MON média principal, mon premier amour et celui que j’utilise le plus au quotidien. L’Apple Pencil en main, je me penche confiante sur l’iPad et là… La douche froide ! Le stylet glisse. Ma main tenant le Pencil n’arrête pas de faire des traits en plus de ceux du stylet. Le mouvement pour effacer / annuler le trait n’est pas du tout naturel. J’avais l’habitude de retourner le stylet de ma tablette Wacom comme un crayon pour activer la gomme et là c’est impossible. Les features de l’application ne sont pas terribles, voir inexistantes. Le logiciel semble être une version bêta, bas de gamme d’Illustrator. Quelle déception !
Je repartis donc du magasin avec l’iPad Pro, sa Smart Cover mais sans le stylet.
L’idée de dessiner directement sur un outil informatique m’a toujours travaillé. Je n’arrivais pas à trouver de process qui me satisfaisait sans passer d’abord par une étape papier. J’ai donc testé plusieurs stylets bas de gamme pour l’iPad, sans jamais sauter le pas pour l’Apple Pencil car ça fait cher le stylo qui n’écrit pas et qui traîne dans la trousse.
Puis au fil du temps, de plus en plus d’artistes se sont tournés vers cet outil, en délaissant ou en combinant avec leurs tablettes graphiques et les softs sur ordi. La communauté artistique ne parlait plus que de Procreate et sortait de magnifiques illustrations et lettrages. Après avoir eu une autre occasion de tester l’outil, je décidais alors de lui redonner une chance et de m’offrir ce stylet avec la fameuse app.
Mes premières utilisations ont été très basiques. Quelques gribouillis par-ci par-là. Progressivement, je me suis mise à finaliser mes illustrations personnelles via l’iPad. Cependant, je gardais toujours une base papier que je prenais en photo — méthode plus rapide que le scan ! C’est fou ce besoin de sentir la mine du crayon sur la feuille ! Alors que la reproduction de la pression est impressionnante et rend parfaitement bien la densité de l’appui du trait. Je n’arrivais tout simplement pas à faire mes sketches sur cet outil. Tout comme je n’arrivais déjà pas à le faire avec ma Wacom.
Par la suite, je me suis retrouvée à faire de plus en plus d’illustrations pour mes clients. Photoshop me donnant désormais des boutons, et le câble de ma Wacom étant introuvable, je décidais par manque de temps de prendre l’iPad Pro pour être plus rapide. Oui, enfin… après avoir chargé la bête que j’avais délaissée… et le Pencil aussi… Je continuais de gribouiller un peu avant sur le papier mais ne prenais plus en photo mes crayonnés, je redessinais directement sur l’iPad.
Le lettrage c’est aussi du dessin mais étrangement j’ai eu beaucoup plus de mal à sauter le pas. Déjà parce que c’est une activité que je fais par plaisir, à la main, sans écran. De plus, depuis l’école supérieure où on m’a appris à dessiner en grand pour utiliser tout son bras et pas seulement son poignet, je me sens étriquée sur des petits formats. Et mes lettrages sont souvent sur du A3. Tout ça fait que j’ai beaucoup retardé l’utilisation de l’iPad Pro pour le lettering.
Aujourd’hui l’iPad Pro et son compagnon font partie intégrante de mon process de création d’illustrations non vectorielles (j’y reviendrai lors de la partie sur les apps). Il a sa place dans mon sac et je l’emmène partout avec moi. Sa praticité, sa transportabilité en font un puissant allié pour le dessin. Jamais à cours de feuille, il permet de faire des tests rapides, de mise en page et de couleurs. Pour le lettering qui nécessite beaucoup de calque ou de feuilles avec la tablette lumineuse, c’est un véritable gain de temps de pouvoir retracer, changer l’angle ou régler un espace trop important d’un simple geste. Quand à mon souci de trait que je faisais avec la paume de ma main, il a quasiment disparu. Est-ce dû à une mise à jour ? À ma manière de tenir le Pencil ? Je ne saurais vous dire, quoi qu’il en soit ce n’est plus un problème.
Donnez lui donc sa chance et persévérez un peu dans son utilisation pour trouver VOTRE process. C’est un outil formidable qui à coup sûr vous fera gagner du temps et vous permettra de vous exercer partout.
Je n’ai quasiment jamais utilisé l’IPad avec l’Apple Pencil, juste une fois une dizaine de minutes dans un Apple Store (après ils ont retiré ProCreate des iPad en démo). Je n’ai pas réussi à sortir quelque chose de fou, mais ce n’est pas étonnant, ça doit forcément demander une petite prise en main. J’avais un a priori plutôt négatif, je n’ai aucun produit Apple… Et puis je voyais tourner beaucoup de créas réalisées sur IPad peu après la sortie du Pencil, et j’avais un peu l’impression d’un effet de mode, tout se ressemblait un peu et ça semblait « lisser » la création. Surtout à cause de l’option « streamline » qui lisse automatiquement les tracés. Et puis en fait avec le temps je trouve qu’on voit de plus en plus de choses intéressantes et dans des styles très variés. Et depuis je me suis même mis à utiliser le lissage de tracés dans Photoshop et Illustrator avec ma palette graphique. Aujourd’hui ça me tente de plus en plus, en fait seul le prix reste un frein. Mais quel frein !
J’ai longtemps hésité avant d’en acheter un parce que je suis très attaché au papier et et au crayon. Pour moi, dessiner sur un écran était insupportable. Pourtant, j’ai craqué. J’ai testé l’iPad dans un Apple Store et j’ai très vite vu le potentiel sur mes projets, clients ou personnels. J’ai donc pris le 12,9 pouces, qui est super agréable. Je l’utilise maintenant même plus que mon Macbook Pro. C’est dire !! Ca m’a coûté près de 1000 euros avec le Pencil et le clavier. Mais en tant que professionnel, il ne faut pas voir l’achat de matériel comme une dépense mais comme un investissement. Et pour moi l’investissement a été rapidement amorti puisque j’ai utilisé l’iPad directement sur un projet peu après mon achat. J’ai gagné de précieuses heures, j’ai pu livrer des pistes rapidement et le projet payait largement l’iPad. Aujourd’hui, je l’utilise quasiment sur tous mes projets, et c’est un gain de temps phénoménal. Je garde mon carnet de croquis toujours près de moi, mais je dois avouer que ce que m’apporte l’iPad est devenu tellement important, que je ne pourrais plus m’en passer. Je peux dire sans souci que c’est le meilleur achat que j’ai pu faire ces dernières années dans le cadre de mon travail.
Pour ceux qui vivent lettrage et dorment lettrage, pour ceux pour qui le dessin est une véritable passion et qui passent du temps à peaufiner leurs traits sur du papier calque. Débutants, passez votre chemin, l’acquisition de cet appareil haut de gamme ne vous aidera pas à apprendre à dessiner mieux et risque de finir dans un tiroir si l’acquisition d’une tablette ne vous intéresse pas plus que ça.
À lire : Le test de l’iPad Pro des Numériques
À voir : Les caractéristiques des 2 versions d’iPad Pro
À voir : Le test d’une illustratrice / bédéiste
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]]>Il y a quelques années, Steven Heller et Lita Talarico avaient sorti un livre intitulé « Carnets de typographie ». Le livre reprenait des pages de nombreux artistes, qu’ils soient typographes ou lettreurs, voire même illustrateurs. J’avais beaucoup aimé le concept parce que l’on rentrait dans le quotidien de ces amoureux de la lettre. On rentrait dans leurs expérimentations. J’avoue y avoir passé pas mal de temps à découvrir des choses que finalement on ne voit nulle part ailleurs. Aujourd’hui, le public a envie de voir du beau, du joli, du mis en scène, les réseaux sociaux demandant toujours plus.
Steven Heller et son acolyte ont décidé de remettre ça, avec un nouveau volume, et un nom, en anglais, légèrement différent, « Freehand New Typography Sketchbooks ». Dans ce livre, on retrouve des carnets de célèbres typographes et designers, tels que Xavier Dupré, Milton Glaser ou Jonathan Hoeffler. On y trouve également plus de calligraphie, mais aussi de lettres non latines. Ça occupe même une partie non négligeable du livre. Et je pense que les auteurs ont voulu mettre l’accent sur les caractères non latins pour montrer que l’on peut vraiment s’amuser et jouer avec la lettre en cyrillique, hébreux, arabe et j’en passe.
Une nouvelle fois, le charme agit. Le livre est rempli d’inspiration et donne une envie débordante de prendre son crayon, un carnet et de se mettre à dessiner. D’ailleurs, je crois qu’inconsciemment, c’est le premier volume de ces ouvrages qui m’avait donné envie l’année dernière de commencer à poster des croquis, réussis ou non, et de donner aussi envie aux autres de s’y mettre, le croquis étant plus proche de nous, plus accessible. En tout cas, c’est un ouvrage que je conseille à tous. Il vous permettra de découvrir les coulisses du travail de nombreux artistes mais aussi de venir y chercher de l’inspiration quand vous avez l’impression de tourner en rond.
Voici quelques photos du livre pour vous donner un avant goût. Et bonne lecture !
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